Eh bien voilà, un quatrième marathon d’effectué et pas le moindre celui de PARIS
Quelques images fortes, dans le désordre, avant de résumer ma course :
Une heure de queue avant de rentrer dans Running expo pour récupérer son dossard avec des personnes parlant en toutes les langues.
Une rame de métro un dimanche matin à 7h remplie de coureurs regard concentré, en short, sac uniforme bleu distribué la veille.
Un départ sur la plus belle avenue du monde avec des meneurs d’allure très enjoués qui tapent dans le dos et encouragent avant le départ.
Une musique d’échauffement (sautillement sur place) prenante.
Un départ impressionnant par la masse qui se déplace, des caméras, des motos.
Un magnifique parcours avec toujours l’attente des arches de passage 5, 10, 15, semi car on sait que les copains suivent les temps de passage.
Beaucoup de coureurs étrangers que l’on ne peut encourager .
Les tunnels avec un air irrespirable et une chaleur intenable mais qui lorsque l’on en ressort les milliers de sons, de cris se font entendre et dont une immense lumière rayonne.
Une arrivée grandiose avec en point de mire l’Arc de Triomphe.
Et puis le regard des personnes admiratives, certaines dans le métro osant poser des questions sur comment peut on courir un marathon.
Les regards complices des coureurs boiteux lors des montées ou descentes de marche du métro mais heureux d’être un finisher.
C’est ça MAGIC PARIS.
Sinon une course très organisée y compris par moi.
Le dossard a été cherché la veille, je n’ai pas trop marché le samedi j’ai fait une petite sieste à l’hotel assez proche de départ.
J’ai même repéré et pris des photos de l’arrivée au cas ou je ne la verrai pas mais je n’ai aucun doute.
Repas du samedi soir (une plâtrée de pattes) absorbé assez tôt pour se couché de bonheur après une peu de TV pour décontracté.
Téléphone portable coupé.
Réveil vers 5h30 pour absorber du gatosport et bien boire tranquillement.
Toutes les affaires étaient prêtes pour éviter le stress.
Métro vers 7h, arrivée dans le sas vers 7h40 avec 1 heure d’avance à 150m de l’arche de départ.
Puis des blablas en toutes les langues sur des recommandations (hydratation, échauffement sur place…)
Départ pas trop rapide, les 4 meneurs d’allure à 3h15, au rétrécissement à la concorde, sont déjà loin je ne les reverrai dès plus avenue de Rivoli.
Course très régulière 18’53 au 4e - 23’35 au 5 – 28’05 au 6 – 32’55 au 7
je reste dans les 4’37 à 4’40 au kil mais déjà les cuisses sont dures.
Le 10 est atteint en 46’57 je fais une pose pour enlever les 2 tee-shirts qui me donnent chauds, pas facile à enlever avec la ceinture de bidons.
Toujours très régulier, le 15 en 1h11’09, je pense aux copains qui doivent suivre les temps de passage. Après avoir fait le tour du bois de Vincennes ou il n’y a personne on retrouve du monde à l’entrée de Paris.
Le 20e en 1h34’27 – le semi en 1h39’42
Les cuisses, les dorsaux sont de plus en plus durs, je ne dois pas être du tout décontracté.
Je garde le rythme jusqu’au 25e atteint en 1h58’11 donc tout à fait dans le chrono de 3 20.
A partir de la, une question se pose, il reste 17 km, il commence à faire chaud, il devient peu probable que j’atteigne les 3h19’59 au mieux 3h24 – 3h25 avec en plus d’énormes efforts tant physiques que mentaux à effectuer.
Je m’aperçois que je n’ai pas vu le parcours (porte dorée il me semble, bastille peut être…)
La réalité en la, je commence à être dans l’orange, il reste 17 kms et je n’ai pas profité du parcours (comme beaucoup d’amis me l’avaient pourtant bien conseillés (HV, JAG, OTG, Jmpi, mon pote Fredross que j’ai eu hier soir…)
Ma décision est prise je ralentis un petit peu pour améliorer mon chrono et je décide de profiter de ce qui se passe.
Il fait maintenant très chaud, le corps, les cuisses, les pieds sont bouillant.
Et effectivement c’est une autre course, j’entend de très nombreuses fois mon prénom, je regarde les allures, les monuments, je profites de l’ambiance et de tous les spectacles de musique et de danse tout le long du parcours. Et quelle ambiance dans le centre de Paris c’est presque assourdissant surtout à la sortie des tunnels.
Je ne note plus mes temps de passage, au 30e je suis en 2h24’23 – au 35e 2h51’44
Puis un long tunnel pour arriver au bois de Boulogne et de nouveau un peu de fraîcheur.
Depuis le départ, je chopais au passage une bouteille d’eau dont je prenais un ou deux gorgées en courant, mes fioles de H4 sont vides depuis le semi, j’ai consommé 3 gels du 10 au 30e il m’en reste un. Depuis le 30e, je m’arrête pour descendre une bouteille et grappiller un peu de fruits secs. Des arrêts de quelques secondes qui me font le plus grand bien d’autant que ça glisse énormément avec les peaux de banane et les oranges.
Sans compter que des coureurs, complètement hagards, ne s’aperçoivent plus, ou à la dernière minute, des ravitaillements et se rabattre à tout allure sur les tables en bousculant tout autre coureur.
Le 35e est passé en 2h51’44 j’ai bien évidemment mal partout surtout les dorsaux, les cuisses et sous les pieds (bonjour l’ampoule). Je n’ai pas de crampe sauf un début lorsque je dois déboîter un peu à la dernière minute pour éviter des coureurs qui zigzaguent (et il y en a de plus en plus).
38e 3h07’37, je commence à prendre conscience que je dois accélérer pour être sous les 3h30. Mais pas de meneurs d’allure des 3h30 en vue derrière moi.
J’ai mal au 40, juste sous l’arche, car je réalise qu’à ce moment de la course, je réalise le chrono que je devais faire aujourd’hui, 3h18’26 dur dur.
Je ré-accélère tranquillement, depuis le 35e je n’arrête pas de doubler, et c’est encore plus impressionnant maintenant, les coureurs semblent un peu à l’arrêt.
Je réalise 5’29 sur les derniers 1 200m restant.
Quel spectacle fantastique de voir cette arrivée avenue Foch, avec l’Arc de triomphe en fonds.
Peu de monde à cet endroit mais la, plus rien ne compte que de passer la ligne.
Au final 3h29’45 QUE DU BONHEUR